contrat de dupe

Je reviens d'un salon où j'ai discuté avec pas mal d'auteurs. Je suis toujours aussi surpris des conditions que font certains éditeurs et surtout, qu'en face, l'auteur les accepte.
Je fais référence à ces éditeurs qui ne paient leurs auteurs qu'à partir du 501ème exemplaire????? Premièrement, ce n'est pas légal et ensuite, pour quelles raisons proposer un tel contrat?
Je ne sais pas si certains d'entre vous avez accepté ce type de contrat, mais je serais curieux de connaitre les raisons qui poussent les auteurs à accepter. (Je parle bien d'éditeurs qui proposent ces contrats; pas des associations).
L'auteur avec qui je discutais se plaignait parce qu'après un an d'exploitation, l'éditeur l'informe qu'il n'a vendu que... 480 exemplaires. Evidemment, l'auteur se questionne, se demande s'il ne s'est pas fait arnaquer.
( Si, bien sûr qu'il s'est fait arnaquer puisqu'il n'a pas été rétribué sur les 480 livres vendus.) Quand on passe un marché de dupes, on se demande jusqu'à quel point celui d'en face vous balade.
Si on tente de se placer dans un contexte différent, la situation parait aberrante. Vous voulez tenter l'expérience? Allez chez votre boulanger et annoncez-lui que vous ne paierez pas les 500 premières baguettes que vous mangerez. Quelle sera sa réaction?
Tentez l'aventure avec votre libraire. Il sera peut-être disposé à vous laisser partir gratuitement avec 500 livres dans votre sac à dos?
La FNAC accepterait-elle qu'on télécharge gratuitement 500 musiques?
Les exemples ne manquent pas.
Etre publié ne suffit pas. Si l'auteur se sent lésé, où est l'intérêt?

ce sont des personnes qui sont sans doute désespéréés d'être édité

Où des auteurs débutants ne connaissant pas l'existence de ce forum ?

Désespérées de ne pas être éditées, certainement, mais vu la frustration que cette situation génère, ce serait plus simple de s'éditer à compte d'auteur.
Non, non, Magui, ce ne sont pas forcément des auteurs débutants; notamment celui avec qui je discutais qui en est à son sixième ou septième roman.
D'ailleurs il vient de sa fâcher avec cet éditeur et il a bien raison!

il faut être prudent et se méfier des offres un peu en dehors des sentiers battus....parfois il vaut mieux ne pas se faire éditer que le regretter amèrement....

Tout à fait d'accord sauf qu'il faut avoir un peu d'expérience pour avoir ce recul par rapport aux offres...

Après, il faut se fier à son "intuition".

ouh, ce n'est pas facile çà, il faut aussi avoir de l'expérience je pense

Ca sert aussi, oui mais la première question à se poser, quand on a son contrat en main, c'est "est-ce que ça me satisfait ou pas?"

oui mais il faut avoir des points de comparaison et apprivoiser le jargon, pas simple

Plume dorée: Je suis d'accord!
Et puis même si le sentiment de plénitude n'est pas atteint, on se pose toujours la question du juste compromis...même si dans le cas cité, il est vrai que c'est assez énorme...Il aurait été intéressant de savoir quels étaient le pourcentage proposé et le tirage initial...

A proscrire !

J'ai tenté l'aventure de ce type de contrat, pour une raison principale : le projet en question n'avait été accepté nul part ailleurs, donc il n'aurait jamais été publié. Je sais qu'il n'atteindra jamais les 500 exemplaires vendus. C'est très difficile d'expliquer les raisons, dans mon cas, avant ce livre je "n'existais" pas en tant qu'illustratrice pour ma famille, mes amis... Car avant je n'avais fait que de la presse, et les gens ne voyaient pas un objet "concret" de mon travail... De même, avec un livre, on a accès aux salons du livre, aux expositions...

Est ce que ça n'aurait pas été plus simple et moins frustrant de t auto éditer?

Exister, le verbe est lâché.

Tant qu'il y aura des personnes fragilisées prêtes à tout pour être éditées, il y aura des éditeurs pour en profiter.

C'est valable dans tous les domaines de la vie.

je suis entièrement d'accord....la meilleure arme est la patience...cela évite de grosses déceptions. Il ne faut pas se décourager....c'est un monde difficile mais peuplé de jolies rencontres...

toujoursinvit a écrit:Est ce que ça n'aurait pas été plus simple et moins frustrant de t auto éditer?

Ben non, car il aurait fallu sortir les 1000 ou 2000 euros de l'impression... Là au moins je n'ai rien payé.
Et l'auto-édition, j'ai déjà connu avec Pirouette Gazette, cela demande une énergie folle pour vendre !!!!