Écriture, comment savoir si c'est bon ?

Bonjour,

J'ai créé des personnages et leur monde, j'ai aussi écrit ma première histoire. Mais je doute tout de même de sa qualité vu mon manque d'expérience pour ce type de récit.
J'aimerais savoir à qui je pourrais demander des avis où dois-je directement m'adresser aux éditeurs ?
Je précise aussi que je n'ai pas encore d'illustrations mais ce n'est pas ce que je cherche de suite.
L'histoire à laquelle je fais référence devrait faire partie d'une collection, d'une série, autour des mêmes personnages, avec la même héroïne, et bien sûr toujours dans le même monde. C'est destiné aux enfants à partir de 6 ans.
Merci d'avance pour vos conseils.
Virginie

Il faut que tu te trouves un lecteur de confiance, qui saura te critiquer positivement, n'hésitera pas à te dire quels sont tes défauts et éventuellement qui sera capable de te proposer des solutions pour améliorer ton écriture.

Su tu n'as pas cette perle rare à proximité, alors remets-toi au verdict des éditeurs.

En tout cas, bon courage pour la suite!

Merci Toujoursinvit, mais le problème pour moi, ce n'est pas tellement la confiance, je serais capable de laisser mon texte comme ça sur le web (c'est risqué ?), mais plutôt de trouver quelqu'un qui ait des connaissances dans le domaine. C'est pour ça que je suis ici.
Si je n'ai pas directement montrer mon texte, c'est simplement parce qu'on me l'a déconseillé.

Pour moi, montrer un récit en intégralité sur un blog, c'est comme avoir une boutique Apple remplie d'Iphone, et dire aux passants: Hey! Mon magasin est bourré de gadgets dernier cri mais comme j'ai confiance en vous, je pars sans fermer à clé. Entrez si vous voulez. Vous pouvez regarder, mais pas toucher. D'ailleurs, j'ai mis un écriteau: il est interdit de prendre quoi que ce soit sans mon autorisation.

J'ai donc, tout intérêt à être très prudente. Je sais bien qu'on peut se faire plagier, mais je pensais que c'était rarissime.
Je ne sais pas trop à qui je pourrais faire lire mon texte dans ce cas, pour avoir une critique, si ce n'est à des amis ou des membres de la famille, mais j'ai lu quelque part que c'était déconseillé, parce qu'ils risqueraient bien de ne pas avoir un avis objectif.
Il me resterait les éditeurs, mais puis-je vraiment envoyer ce type de récit sans illustrations ?

Oh boy, Virginie, je me pose exactement la même question que toi (je m'appelle Virginie aussi d'ailleurs hihi...)
En tout cas, je manque beaucoup de confiance en moi, et je ne sais pas trop à qui les faire lire (à part mes enfants, mais disons qu'ils manquent d'objectivité) et je n'ai pas confiance du tout de mettre des textes sur le net. Alors j'ai pris mon courage à 2 mains, et oui, j'ai envoyé à des éditeurs, on m'a dit ici que ça se faisait d'envoyer sans illustrations... Au pire qu'est ce qui peut arriver, il faut se préparer à des réponses négatives et c'est tout. Je viens de commencer, et à date je n'ai eu que 2 réponses, négatives bien sûr, de grosses maisons qui n'ont de toute façon probablement pas lu le texte...

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, même les gros éditeurs prennent le temps de faire lire ce qu'on leur envoie.
Pour ma part, je n'ai jamais envoyé le moindre texte illustré.

Personnellement, je pense que le plus simple est de poster vos textes sur internet, si vous voulez avoir des avis extérieurs à votre famille. Moi c'est comme ça que j'ai commencé sérieusement en dessin et ça m'a énormément servi pour m'améliorer.
Après, il faut forcément choisir à un moment si on veut avoir des avis ou si on ne veut pas montrer ses textes... Le risque le plus grand n'est pas de se faire plagier... Le risque le plus grand est de montrer une partie de son univers personnel à la face du monde !

Merci d'avoir partagé vos avis et votre expérience ! C'est vraiment très utile.
Par contre, je pense qu'il y a une grande différence de risque à montrer ses œuvres graphiques ou ses œuvres écrites, parce que l'écrit se copie beaucoup plus facilement.
Voilà ce que je compte faire :
D'abord finir d'écrire la seconde histoire, puisqu'il s'agit d'une série, je pense que ça serait judicieux d'en présenter au moins deux aux éditeurs ainsi qu'un petit dossier explicatif pour présenter le projet.
D'ici là, il n'est pas impossible que j'aie des bribes de graphs pour accompagner le dossier (j'ai un ami graphiste, mais je ne sais pas encore si c'est avec lui que je choisirai de travailler).
Ensuite, j'enverrai le tout aux éditeurs. D'ici là, peut-être que j'aurai trouvé quelqu'un d'avis objectif et si possible connaisseur, mais sinon pas grave.
Je sais déjà d'expérience que les éditeurs, même gros, répondent. Et oui, il y a quelques années, j'avais déjà tenté une expérience, un album pour enfant, mais je ne le compte pas vraiment comme mon premier essai dans ce type de récit parce que mon texte avait été modifié par un tiers. La réponse met généralement plusieurs mois pour arriver.
Bien sûr, je vous tiendrai au courant de l'évolution de mon projet.
Bonne soirée,
Virginie

audie a écrit:Le risque le plus grand n'est pas de se faire plagier... Le risque le plus grand est de montrer une partie de son univers personnel à la face du monde !

haha je suis assez d'accord! Je crois que je ne suis pas prête...
Pour ce qui est des gros éditeurs, oui ils répondent (et vite, 10 jours chacun pour un non, ce que je trouve très bien, on est fixé!) mais si c'est négatif, tu ne sauras pas pourquoi...

C'est souvent pour les mêmes motifs, même si on ne nous le dit pas: l'écriture est trop amateure ou l'idée pas assez originale.

toujoursinvit a écrit:Pour moi, montrer un récit en intégralité sur un blog, c'est comme avoir une boutique Apple remplie d'Iphone, et dire aux passants: Hey! Mon magasin est bourré de gadgets dernier cri mais comme j'ai confiance en vous, je pars sans fermer à clé. Entrez si vous voulez. Vous pouvez regarder, mais pas toucher. D'ailleurs, j'ai mis un écriteau: il est interdit de prendre quoi que ce soit sans mon autorisation.

Bien vrai, il faut rester prudent.

En même temps le plagiat d'auteurs non publiés relève peut-être plus du fantasme que de la réalité... Même si personnellement j'ai ce genre de peur ^^
j'ai donc pris l'habitude de déposer systématiquement à la SACD mes projets audio-visuels, romans... cela coute 20 ou 30 euros pour 5 ans de protection (c'est bien entendu un organisme reconnu), il ne faut donc pas en déposer 10 par mois. Et je fais figurer le n° SACD au bas de chaque page.
Grâce à cela, mes craintes sont apaisées... douce illusion? peut-être, mais j'aime rêver...

On ne doit pas télécharger de film illégalement, c'est très vilain et interdit mais tout le monde (ou presque) le fait. On ne doit pas photocopiller un livre pour le faire lire à ses élèves et pourtant dans certaines classes, on trouve des copies plutôt que l'original.
Alors j'ai bien peur qu'un n°SACD ne soit pas très dissuasif. Mais je suis peut-être pessimiste.

non, tu as raison, le vol n'est pas impossible, mais je pense qu'il faut voir le pb sous un autre angle:

ceux qui piratent un film, une série, un manuel photocopié..le font pour leur propre consommation, immédiate. Un n° de SACD (ou ce qu'on veut) ne s'adresse pas au public mais aux professionnels qui veulent faire un bénéfice frauduleux=> plagier un livre? piquer une bible de série et prendre sa propre équipe? pas de problème, dès qu'on s'en rend compte (et ça arrive toujours)on cherche la transaction ou on prend patience avec la justice (si je me souviens bien, la sacd prévoit une couverture juridique, mais là, faudrait que je vérifie, et la flemme ce soir...)

diffuser augmente la diffusion (merci la lapalissade...), donc un surcroît de notoriété qui peut amener vers des contacts fructueux qui vont, peut-être, déboucher sur un contrat, ou au moins qque chose d'amusant ou de nouveau. J'en veux pour preuve par ex qu'aujourd'hui une orthophoniste m'a contacté pour demander de pouvoir utiliser "Chevaliers..." avec ses patients ados, et peut-être un jour pouvoir le transformer en "livre plateau" (me demande pas, j'ai aucune idée de ce que c'est..) ==> la diffusion gratuite m'ouvrira donc peut-être, un jour un nouvel horizon de boulot vers les pro de la rééducation orthophonique Why not? Rien que l'idée me fait saliver, non pas pour le gain financier qui doit être proche de zéro, mais pour le challenge...

d'autre part le piratage ne met pas ko les éditeurs/ boites de prod... => nombre de séries téléchargées sont achetées ensuite par beaucoup de monde parce que justement découverte par un public qui a aimé et ne peut les voir sur les chaînes de leur pays (je ne parle pas de ciné volontairement, les vraies plumes sont parties vers les séries depuis belle lurette), exemple: j'ai acheté l'intégrale de "The wire", "les sopranos", "Borgen" ( ah non, ça passe sur arte, mais bon, c'est l'occase d'en parler parce que c'est très bien^^), "battlestar galactica" (la nouvelle, hein? j'ai l'ancienne, mais là c'est pour rire...)... alors que je les avais vues dès leur diffusion. Le piratage n'est pas forcément un hold up...

et enfin ne jetons pas la pierre aux profs, le manque d'argent (éduc nat et souvent familles) est si criant que la fin justifie grandement les moyens, et sur ce coup là je suis très sérieux (sauf que c'est comme dans "mission impossible", si on se fait attraper, on est tout seul dans la mouise...)

à tantôt

Je viens poser mon petit grain de sel mais je suis tout à fait d'accord avec Bertrand.

Mes parents m'achetaient des livres quand j'étais petite, j'adorais lire, je les finissais en 2h et j'en réclamais d'autres, j'en empruntais sans arrêt à la bibliothèque. Sauf que niveau budget, mes parents ont fini par ne plus pouvoir suivre (notamment après le passage à l'euros...) et surtout au moment où j'ai commencé à m'intéresser aux bd... Là, j'ai dû me reporter sur les blogs bd et les séries animées en streaming parce que c'était un accès gratuit à l'inspiration, à la culture, à ma passion. Je sais que c'est mal, mais je n'arrive pas vraiment à culpabiliser...

Je considère qu'internet m'a donné accès à énormément d’œuvres que je n'aurais jamais pu voir ado. J'ai jamais réussi à me dire: "bah cocotte, t'es pauvre, le streaming et le téléchargement c'est très mal, donc contente toi de tes rayons au CDI, sois gentille et relis tes livres préférés."

Mais c'est très mal. Si j'avais eu de l'argent à l'époque, j'aurais acheté toutes ces oeuvres parce que le plaisir d'avoir son propre exemplaire est à mon avis incomparable.

... Je vais me faire brûler vive pour avoir avoué...

Héhéhé, merci de cette délicatesse.

Et bien je dirais qu'il y a énormément de plateformes différentes, alors pour choisir à laquelle adhérer c'est un joli bordel. J'ai choisi tumblr à cause de leur système de gestion des billets: tu peux t'organiser avec une file d'attente et faire en sorte qu'un billet par jour soit publié, tu choisi ta tranche horaire, c'est sympa. Et puis le système d'abonnement aux blogs c'est super chouette, tu as des retours (par simple "like" mais des retours quand même), alors qu'avec un blog normal tu as seulement le système de commentaire classique.

Mais j'hésitais aussi avec Blogger ou wordpress, parce qu'ils sont très utilisés et que tumblr c'est surtout de l'anglais.

En fait, le tout c'est d'entretenir ton blog, quelque soit la plateforme, si tu le laisses de côté trop longtemps tu finiras par l'oublier dans un coin...

oui il faut tenir son blog au jour le jour, ce qui veut dire qu'il faut être motivé donc avoir un objectif (voir plusieurs) . en tout cas si un jour je me lance avec un blog, c'est vers toi qu'ira mes questions, tu as l'air de bien t'y connaître

Ahaha, en fait je suis de la génération des blogs, j'avais 12-13 ans à l'essor des blogs bd, j'ai accroché et j'ai voulu m'y mettre. Du coup je suis passée par là très tôt, mon premier à été sur skyrock :-) , je suis passée aussi sur illustrateur.com et j'avais une page sur artmajeur.truc

A un moment je traînais sur le forum des jeunes écrivains ( http://jeunesecrivains.superforum.fr/forum ) et ils sont comme vous l'êtes sur ce forum, membres sympas, d'expériences variées, amateurs ou expérimentés. Ils lisent leurs textes et les critiquent, je suppose que c'est un bon endroit pour obtenir une avis constructif. :-)

Virginie, méfie-toi du net. Apparemment, "l'emprunt d'idée", allons-nous dire est fréquent, même chez les peu connus..Il suffit que l'idée soit bonne^^
Ne pourrais-tu pas demander à des enseignants de la classe d'âge concernée de te donner leur avis ou mieux, la fin d'année approchant, de prendre un moment pour lire un peu du texte aux élèves: tu auras le meilleur retour possible. (mais attention à ce que personne ne sache qui tu es, des fois que tu sois la maman, l'amie, etc...de l'un, ça risque de biaiser leur opinion). les enfants sont très francs et très bons juges.

C'est marrant il y a un acteur de la chaîne du livre que je n'ai pas vu parmi ces gens qui peuvent donner un avis sur un projet... c'est le libraire ! Il y a (encore) des très bons libraires pour les enfants qui sont passionnés et qui savent ce qui passe bien... 

Euh... En parlant de savoir si c'est bon...

À partir de combien de refus éditeur baissez-vous les bras pour votre texte ?

À moins que vous ne baissiez pas les bras... Dans ce cas, quelle est votre formule magique ?

ben alors.. le texte je sais pas, j'illustre, mais c'est un peu pareil .. en premier, mon entourage, en second, su tu as des enfants, tu peux toujours essayer, ou envoyer à un proche qui a des enfants.. 
2 - si tu as un binome, voir ce qu'il en pense... pour ça qu'on appelle aussi collaboration.. 
puis ensuite, baisser les bras ? pourquoi ??? si tu y crois, ya pas de raisons  !!! 
Allez COURAGE Léa !
formulette magique : laisser le temps au temps

Merci pour tes encouragements zloty !

Je ne baisse pas complètement les bras, hein, je me demande juste si, après 10 ou 15 refus de la part des éditeurs, un texte a toujours ses chances ou bien s'il est bon à jeter à la poubelle.

Cela a-t-il un intérêt de retravailler son texte pour le reproposer plus tard ? Ou même de le reproposer plus tard tel quel quand la fameuse ligne éditoriale aura changé ?

En tout cas, j'entends ce que tu dis : il faut montrer son travail à d'autres (ce que je fais, mais peut-être pas assez...).

oui, ou bien modifier... ensuite peut être cibler les lignes éditoriales (ce aue tu fais peut être) et puis aussi, les gens fonctionnent par coup de coeur souvent je crois.. Dis toi que déjà tu as la chance d'avoir des réponses, c'est pas toujours le cas  

Peut être la trame est bien, mais remanier pour donner une autre tournure ?! Ensuite, comme je sais pas, je peux pas te dire non plus, juste des suggestions  
bon courage qd même

Trouves-toi quelques béta-lecteurs ou lectrices. A mon avis, je ne placerais rien sur Internet. Peut-être suis-je trop méfiant, mais n'importe qui peut te piquer ton idée.
Il y a une façon gratuite de "protéger" ton bien. Tu t'envoie en recommandé avec A/R ton tapuscrit et tu ne l'ouvres pas quand le facteur te feras signer ton propre courrier (profites en pour l'observer, il te prendras pour une demeurée. S'envoyer un courrier en A/R !!!). S'il y a un problème, devant un tribunal, ton avocat décachétera ce fameux courrier avec ton tapuscrit à l'intérieur. Pour ma part, je glisse quelque feuilles imprimées des différents jets avec le CD. Ca n'a qu'une valeur relative, mais c'est toujours ça. Bon courage.

Je ne suis pas un spécialiste, mais j'ai eu la chance jusqu'à ce jour d'être édité à C.E a quatre reprises. Une réédition de mon second roman sortira par un autre éditeur courant septembre. Ce que j'ai appris, c'est qu'il ne faut jamais abandonner. J'ai pris des vestes par de grandes maisons d'édition (certaines n'avaient même pas ouvert mon tapuscrit, puisque le cheveu que j'avais déposé page 6 y était  encore, au retour du tapuscrit). Ce n'est pas une raison pour laisser tomber. J'ai dû une fois envoyer à sept maisons d'édition différentes avant que l'un de mes romans voit le jour. Il n'y a pas de honte. Un tapuscrit peut déplaire à des éditeurs et plaira à d'autres. C'est comme les lecteurs. Certains aiment un livre, d'autres, pas.
J'avoue que le jour où l'on a un un éditeur, c'est ensuite plus facile. Mais ce n'est pas parce que l'on voit son ou ses livres dans une librairie qu'il faut se relâcher. Essuyer un refus est normal, cela fait partie du jeu, mais il ne faut pas s'en offusquer et continuer. Sinon, autant aller jouer aux boules. Je viens de terminer une romance, j'ai reçu un refus de la part d'une maison ne possédant que cette ligne éditoriale. Et bien je l'ai envoyé ailleurs (la ligne éditoriale de mon éditeur ne suit pas de romances) et j'attends.
A mon avis, il faut poursuivre. Retravailler le texte, si un éditeur sympa émet son avis. Mais surtout, ne pas abandonner...

 Sept envois seulement ! Mais c'est le rêve !!! Aucune raison de douter de soi, là... nous on ne baisse pas les bras pour un refus, on se pose des questions lorsqu'ils s'accumulent...

Le coup du cheveu, sympa

Ah ! Je le connaissais, le coup du cheveu !  
L'histoire de l'AR aussi, mais bon...

M'enfin, je ne connais pas bien le milieu jeunesse puisque j'y fais mes débuts. 

Je travaille sur des textes courts pour le moment, j'ai quelques touches pour des textes, mais pas pour d'autres.

Je suis dans l'état d'esprit que décrit Lis, à savoir : j'ai reçu 18 refus pour un texte, qu'est-ce que j'en fais ? (disons que je n'ai reçu que des réponses non personnalisées...)

Merci d'avoir partagé ton expérience, laurent ! Je me demande si le fait d'avoir un éditeur pour un album, ça aide pour la suite. Je ne suis pas sûre que cela marche comme pour les romans, mais peut-être que je me trompe ?

C'est pour cela que j'ai précisé qu'il s'agissait de romans. mais pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas avec les livres jeunesse. Peut-être se focalise-t-on sur les grosses maisons. Pour ma part, j'envoie aux régionales. Je fais cela uniquement en amateur et ne me monte pas le bourricot. Ca marche et c'est bien, sinon, je passe à autre chose. Par exemple, pour ma romance, les tapuscrits sont envoyés et je suis en train d'écrire un autre bouquin. (+ 2 autres en chantier) Ainsi, je n'y pense pas trop.

Je fonctionne un peu comme toi, laurent : j'écris, je travaille et, quand c'est prêt, j'envoie, puis je travaille à un autre texte. Ça aide effectivement à ne pas trop penser aux réponses à venir.

À vrai dire, j'ai eu du mal à savoir quelles maisons d'édition étaient les grosses, tellement il y en a dans le secteur jeunesse, alors au départ, j'ai un peu envoyé au pif. Je pense au contraire qu'il ne faut pas se freiner et tenter les grosses autant que les petites. Après tout, pourquoi pas ?

Ah! Je suis un expert en refus! Je les ai accumulés pendant de nombreuses années comme d'autres collectionnent les capsules de bouchons de champagne.
Maintenant j'ai dû comprendre deux ou trois petits trucs puisque les "oui" l'emportent sur les refus.
Un texte refusé une quinzaine de fois, sans réponse personnalisée, c'est sans doute un texte pas assez abouti.
Autant le laisser dans un coin, écrire autre chose et puis plus tard, avec plus de détachement, le relire.
Si un texte est bien écrit et qu'on cible correctement les éditeurs, on aura au moins une ligne ou deux manuscrites de la part d'un éditeur.

Ah ! Merci pour tes précisions, toujoursinvit ! J'en prends bonne note...

De rien!

Le tout est de comprendre ce que signifie "un texte pas assez abouti".

Tu as raison! Il peut y avoir plusieurs raisons. En voici quelques-unes:
- pas assez de rebondissements (pour un roman)
- beaucoup de répétitions
- les événements ne s'enchainent pas très bien
- le texte est assez plat (on a déjà lu des dizaines de fois ce genre de récit) = manque d'originalité
- d'un point de vue grammatical l'auteur utilise toujours le même type de phrase
On pourrait en rajouter beaucoup!

Le manque d'originalité , c'est vrai et c'est pas vrai. Car quand tu vois le nbre d'histoires de loups, de princesses ...tu te poses des questions.
Je pense qu'il y a d'autres raisons, des raisons "invisibles", un manque de coup de coeur que même l'editeur ne sait expliquer.

Oui, ça en fait partie aussi. Pour ce qui est du manque d'originalité, c'est sans doute aussi subjectif mais en tant que lecteur, je sais si une histoire me plait ou non, si elle me fait rire ou pleurer. Si je baille ou si je peux fermer le livre sans connaitre la fin, ce n'est pas bon signe.

Décidément, j'aimerais bien savoir qui tu es, toujoursinvit...

Sinon, on en revient toujours à la même conclusion : tout dépend des goûts du lecteur qu'on a en face... 

J'ai un texte d'album (que j'avais envoyé avec les illus d'une super illustratrice déjà publiée) qui avait plu à un petit éditeur, mais il ne l'a pas pris parce que ni elle ni moi n'habitions sa région (comme quoi, pas besoin d'envoyer son projet au Québec pour entendre cette réflexion). Il y a quelques jours, Nathan a également dit non : pour eux, il manque un peu d'enjeu et de rythme. Un autre n'a aimé ni l'histoire, jugée pas originale, ni les illustrations. L'un l'a aimé tel quel, et trouvé qu'il était bien adapté au jeune public, l'autre lui voit des manques, la plupart ne répondent pas. Qui de ces éditeurs a raison ? Est-ce que je peux trouver un éditeur qui ressemble au premier sans ces histoires de régionalisme ? Est-ce que la vie pourrait ENFIN être gentille avec moi et me donner un coup de pouce ? Bon, là je m'égare...

A partir du moment où les jugements sont subjectifs, aucun et tous ont raison. C'est pour cela que certains et certains inondent les editeurs.
Malgré tout, je pense tout de même que certains sont plus doués que d'autres et pour les sous-doués comme moi, un jour, après de longues années, on comprend une petite chose et on reçoit moins de "non". Et aussi, on trouve sa "niche". On est tous bons dans toutes les longueurs et tous les âges.
Enfin, sauf quelques exceptions.

Tiens, c'est marrant, je me pose aussi cette question de l'identité de toujoursinvit de temps à autre...

Cheyenne, finalement, tu as la même expérience que le fantôme-squelette-mystère ?
On se mange beaucoup de non au départ et puis, on finit par comprendre comment ça marche, enfin... en règle générale.
C'est plutôt positif, comme message, ça laisse entendre qu'à force de bosser, on y arrive.

Et puis, des réponses comme celles que tu as reçues, Lis, ça doit faire devenir philosophe... après avoir passé la phase de crise existentielle !  

Allez, écrivaillons de tous poils, courage !
[Tiens, certains écrivent "de tous poils" et d'autres "de tout poil", où est la vérité ?]

Ce qui est sur et qui m'échappe totalement, c'est qu'à force, on progresse dans notre écriture. Sans s'en rendre compte. Ce sont nos lecteurs privilégiés qui le disent.

Perso je débute dans le milieu et n'ai pas encore de recul suffisant pour juger de la lenteur des réponses d'éditeurs...pour le moment, je suis dans l'attente de réponses pour 3 projets d'albums et un roman et j'ai eu 1 refus...
J'évite de me prendre la tête à trop réfléchir, je travaille beaucoup sur différents projets simultanément. 

Et puis mon petit plus, ce sont mes enfants ! Ils sont tous d'âges différents alors je teste sur eux mes récits et je vois tout de suite si ils accroche ou pas, car eux ne vont pas m'épargner si ils trouvent ça nul !

De toutes façon, qu'on débute comme moi ou qu'on soit déjà reconnu dans le métier, je pense que la patience est primordiale ! Ne jamais baisser les bras !

Ah, et au fait, je sais qui est Toujoursinvit ! (je l'ai découvert par pur hasard !)

Cheyenne a mis le doigt dessus: comme dans n'importe quelle activité, l'expérience est un atout majeur. Personnellement, ce sont quelques remarques personnalisées d'éditeurs qui m'ont permis de prendre du recul, parce que je ne comprenais pas pourquoi mes textes géniaux ne trouvaient pas preneurs.
Christian Grenier devant lequel je me prosterne platement - pour ceux qui ne connaitraient pas c'est un auteur jeunesse de grand talent - se décrit comme un besogneux.
Tiens, au niveau délai de réponse: je viens d'en recevoir une négative, après 10 mois d'attente.
Une dernière petite chose: on est à l'époque de l'immédiateté: on peut nous joindre partout et à toute heure, on peut répondre à tout moment par sms etc., les médias veulent que les guerres démarrent à l'heure du JT de 20 heures et la police doit trouver les coupables des meurtres dans les deux heures qui suivent leur découverte.
En écriture, c'est un peu pareil: tout le monde voudrait être publié sur le champ. Mais s'il y a bien un domaine où il faut accepter que les choses évoluent lentement, c'est bien celui de l'écriture. Il n'y a pas d'école d'auteurs; le mieux qu'on puisse faire, c'est participer à des ateliers d'écriture. Si on accepte qu'il faut parfois plusieurs années pour faire un bon écrivain - comme le vin - on est plus en paix avec soi même.

A condition de ne pas devoir en vivre
J'ai l'impression qu'un écrit, "bien écrit" (écriture, maturation, réécriture ou pas) , trouve sa place si il touche au moins une personne au sein du comité de lecture et que cette personne par sa position ou ses arguments soit capable de le défendre. Mais il faut bien sur que le texte entre aussi dans "le cahier des charges" de l'éditeur ciblé (nombre de caractères, thème abordé, etc.). Donc un critère "coup de coeur" sur lequel on ne peut pas réellement agir mais qui laisse sa chance à chaque texte et un deuxième qui peut être pris en compte avec un peu d'infos sur la maison d'édition. Pour l'originalité, j'ai l'impression que la littérature a déjà balayé tous les sujets. Reste la façon de les aborder!

" A condition de ne pas devoir en vivre": oui, j'ai oublié de l'ajouter. Mais pour un auteur non encore publié, ce serait suicidaire de ne pas avoir un métier à côté.
La situation des illustrateurs est différente (mais tout aussi difficile): il y a des écoles où on apprend l'illustration; quand on a fait un peu ses preuves ce sont les éditeurs qui démarchent les illustrateurs alors que dans le cas des auteurs, si vous n'écrivez rien spontanément, il y a peu de chance qu'un éditeur passe commande d'un récit. Ca fonctionne un peu en presse, mais guère pour l'édition classique.

J'ai rencontré sur un salon cet été, une association d'auteurs éditeurs réunis, nommée les "écrituriales". Ils publient quelques livres "jeunesse" avec des critères et des exigences qu'ils définissent ensemble. Existe-t-il de telles associations purement dédiées à la jeunesse, à votre connaissance?

Ce métier est cruel et difficile, ce qui est beau pour l'un, est moche pour l'autre.. comme en amour
L'écriture c'est comme l'illustration, avec le temps, tout individu (enfin presque) évolu, et donc... se bonifie ?! (je crois) 
même s'il existe des école pour le dessins, elles sont toutes diférentes, certaines accessibles, d'autres un peu moins.. mais la persévérence, fait que l'on progresse, dessiner encore et encore dans mon cas, écrire et écrire pour vous, et ça, c'est comme dans la vie, au début on se fait avoir, et puis après on comprend des choses ..

Ce qui est clair c'est qu'un éditeur à qui les illustrations ou le texte ne plait pas, il produira pas.. donc on reste dans le subjectif... non ?!

Pour des enfants de cet âge. Voila ce que je propose, au début, pour plus de cohérence, écris l'histoire si tu en manque d'habitude avec une histoire réelle et mise sur la Low Fantasy, donc une porte ouverte du monde réel avec le monde magique ou imaginaire...les fées, les anges et autres, c'est à toi de voir. Attention, il ya encore des sujets à aborder...faut juste creuser.