Tout est dans le titre...

bonsoir la compagnie!

'tite question (pour me rassurer c'est assumé...) pour les auteurs zé auteuses: est-ce aussi pour vous un problème de trouver un bon titre pour vos histoires?

est-ce que vous privilégiez le coup de coeur, ce qui vous "saute à l'esprit" et c'est bon, vous le gardez, et jamais vous ne regrettez? ou est-ce que, comme moi, vous détestez un matin ce que vous adoriez la veille?
Et dans ce cas vous vous triturez les méninges pour essayer de dire plein de choses en 3 mots, hésitant à mettre en avant le nom du héros, l'histoire, un objet mystérieux, une époque, une ambiance...

bien entendu je viens encore de vivre un truc drôle et déprimant: j'ai passé des mois à chercher ZE bon titre à mon dernier texte, j'imprime plein de versions de 1ère de couverture, je change même les polices (totalement inutiles, mais ça c'est "Sychologique") je crois enfin avoir trouvé le Graal. Je le dis à la femme des mes rêves (ça tombe bien, elle m'a épousé, j'ai du bol) et elle me dit: "ah oui, c'est bien aussi (sous-entendu " comme les 25 autres"), mais moi j'aurais plutôt dit ça: ..... " et là PAF! elle donne ZE titre que je cherchais...

d'où la vraie question: peut-on être un bon écrivain et nul en titre de livre?

Rassure toi, cher Nain des mines, la plupart du temps, le titre que tu as choisi ne sera pas celui qui sera publié. Alors finalement ta femme elle a raison, le titre, on s'en fout un peu!

Moi aussi, je trouve trèèèès difficile de trouver un titre.
"la plupart du temps, le titre que tu as choisi ne sera pas celui qui sera publié." : Dans me petite expérience, l’éditeur a conservé mon titre. Ceux et celles qui sont plus édités pourront répondre.

En fait, je dois choisir des titres trop pourris! sans oublier après les titres de chapitres!

Je trouve que le titre est super important... C'est la première chose qui accroche et retient l'attention. Du moins c'est mon expérience !

Et je pensais aussi que l'éditeur proposerait un autre titre bien mieux que le mien...
Cela ne m'est jamais jamais arrivé sur la trentaine de mes livres publiés.
Donc mon conseil est de travailler le titre et de faire un brain storming à plusieurs si necéssaire !
(pour être exacte, j'ai un livre dont je n'ai pas choisi le titre, mais à la base c'est l'éditeur qui m'a passé une commande et qui a donné un titre à la collection: "Petites histoires de notre (grande) histoire" )

Dans la majorité des cas, pour ma part, le titre est resté le même que celui que j'avais choisi. Même les plus farfelus ou à rallonge^^ Je choisi à l'instinct personnellement, des fois ça prend 5 minutes, des fois plus longtemps... Et des fois c'est mon mari qui me le donne après une seule lecture (tu n'es pas le seul, sois rassuré !) Après les titres peuvent être changés lorsque c'est un thème très souvent traité et que l'on est tombé sur un déjà paru. Alors là, on se creuse les méninges avec l'éditeur pour trouver autre chose. Surtout pour le lancement d'une collection. C'est toujours délicat. Ma petite Emma est devenue Mona, parce qu'un autre gros éditeur s'apprêtait à lancer une collection Emma. Mais c'est le genre d'infos qu'ils sont les seuls à avoir !

ah, le pouvoir des éditeurs... en même temps ce que vous me dîtes me déculpabilise un peu.

après, je veux croire que même nos illustres prédécesseurs ont eux aussi connu le affres du titre difficile.
Je veux rêver à Proust qui s'est réveillé un jour en disant: " Mon précédent bouquin c'était de la daube [ ouais, je sais, j'aime pas des masses Proust, alors je me venge...] alors le prochain j'hésite entre "La recherche du temps perdu" ou "Comment que c'était trop bon les gâteaux à ma mamie!"....."

on peut jouer à ce jeu de massacre avec beaucoup d'idoles de notre jeunesse: "Le Seigneurs des anneaux" aurait encore eu plus de mal à décoller avec "Le borgne qui avait une conjonctivite" comme titre

" Notre-Dame de Paris" ==> "Moi, moche et bossu"

"Les Misérables" ==> "Marre des pauvres! " (ah mince c'est déjà le titre d'un album de Didier Super, à découvrir quand on maîtrise le second et le 3ème degré...)

et pour pas faire de jaloux, "Twilight" aurait peut-être eu moins de succès (m'en fous, je n'aime pas du tout, c'est mal écrit...) en s'appelant: "Le régime alimentaire des vampires végétariens"...

Cours de scénario :
Eviter les titres trop longs/banals/ne comportant qu'un prénom/qui laissent deviner la fin.
"Ne consacrez pas trop de temps à chercher un titre. Notez plutôt tous les titres qui vous passent par la tête. Vous avez de bonnes chances d'en trouvez un qui sera distinctif.
Un truc : inscrivez sur des morceaux de papiers tous les termes et synonymes ayant un lien avec votre histoire. Essayer ensuite de les aménager ou de les agencer."

Je pense qu'au départ le titre se choisit au feeling, et comme le feeling est toujours changeant, le titre change également. Par contre celui qui reste avec le temps a de fortes chances d'être le bon...

Bizarrement, j'ai souvent le titre en même temps que l'idée de l'histoire... mais je n'ai pas beaucoup d'expérience

Moi, des fois, j'ai le titre, alors que j'ai pas l'histoire...

C'est ce qui s'est passé une fois avec Coralie Saudo...
Je lui dis :
- J'ai trouvé un titre d'histoire "L'âne gris de Séraphina"... une histoire sur une île au soleil...
- génial moi j'ai déjà la dédicace
- Super ! Reste plus qu'à écrire l'histoire !

Le livre est édité en grande Bretagne et c'est devenu "little grey donkey"

on a beaucoup rit... un titre, une dédicace... et pas d'histoire !

Le titre est apparemment un moyen d'accroche, ou pas
Il me vient une question...lorsque vous envoyez un projet à un éditeur, l'accompagnez-vous d'un synopsis de l'histoire? Si oui, qu'y mettez-vous pour"allécher" l'éditeur (amorce seule, grandes étapes de l'histoire...)...Cet exercice me parait périlleux! merci!

Perso je ne mets rien parce qu'à part la secrétaire, je ne suis pas sûr que ça serait lu.

quand il s'agit d'un album pour enfants je mets tout le texte.

Donc au final, la lettre d'accompagnement serait inutile?

Moi je crois.

Donc si je résume...le manuscrit avec tes coordonnées dessus, le nombre de caractères and that's it! (pas de petit mot doux!)...

Tu peux toujours essayer "bisous" ou "poutous sincères" mais je ne suis pas sûr que ce soit apprécié à sa juste valeur!

Tu crois?
Tout se perd...un peu de chaleur humaine devrait pourtant pouvoir faire la différence!!!!

Oh non, je viens d'envoyer une lettre d'accompagnement plein de trémolos dans le clavier...

ah le fameux synopsis... beaucoup le demandent quand même ( suffit de zieuter le super bouquin présenté ailleurs dans le forum: "Guides des éditeurs de l'imaginaire" pour s'en convaincre)

mais je suis d'accord avec toujoursinvit, pas convaincu que ce soit lu, ou alors le stagiaire de 3ème qu'on a mis à la réception du courrier et qui a le droit de faire un pré-choix, vu qu'il sait un peu lire...
moi, perso, je glisse plutôt un carambar avec le manuscrit, au cas où?

plus sérieusement je ne sais quel éditeur disait justement que c'est souvent plus dur d'écrire un bon synopsis qu"un bon bouquin

j'en mets un pour chaque éditeur, lira/lira pas tant pis, conscient que c'est un exercice hyper casse-gueule

mais si ça peut vous rassurer, il y a bien pire à écrire, et pour le coup c'est un texte qui est lu et pesé: un pitch de série. Pour en avoir fait, pour en avoir lu, pour avoir vu des potes scénaristes pleurer pour en faire, là c'est du sport:" bonjour, vous avez 3 lignes maxi pour m'expliquer l'accroche et les développements potentiels d'une fiction de 8 heures mini, reconductible sur une deuxième saison si l'audimat et les annonceurs ont suivi, 'n'oubliez pas, pas plus 1M d'euros max /épisode, on vous écoute mettez vous à l'aise, arrêtez de suer, ça tache le tapis"...

je vous jure que là, on apprend à peser ses mots ( pas comme pour ce post où je crame du caractère comme un flambeur au casino...)

Fais des stocks de Carambars, avant la disparition des fameuses blagues!

En fait, c'était un canular, un poisson d'avril plutôt réussi!

Vrai?
J'avais voté pour un boycott...
Finalement, tant mieux!
Sauf pour mon dentier!

Pour ce qui est du titre en principe c'est ce qui me vient en premier. Les trois-quart de mes histoires sont écrites à partir du titre. Parfois le titre change à la fin (quand l'histoire ne correspond plus au fur et à mesure que je l'écris) mais ça me pose peu de problème.
Le plus dur pour moi c'est la lettre d'accompagnement du manuscrit. Je fais peu d'envois aux éditeurs rien qu'à cause de ça, j'ai même du mal à chercher les thèmes de mes histoires. Je n'aime pas présenter par écrit. Je le fait quand même, mais au compte-goutte et du coup ce n'est pas le même débit que celui de l'écriture des textes.

Si vraiment ça te bloque, rédige une lettre super light. Ce qui est important c'est ton bouquin. Voilà un exemple de courrier que je fais; tu vas voir, ce n'est pas de la grande littérature!



J’ai le plaisir
de vous adresser un texte intitulé XXXXXXXXXXXX. Je pense qu’il peut correspondre au style des
histoires publiées dans votre collection XXXXXXXXXXX.


J'espère qu'il séduira votre comité de lecture.


Cordialement,

en même temps les livres X, en général ça séduit !

(pardon, c'était tentant...)

toujoursinvit: Mes lettres d'accompagnement sont beaucoup plus originales:
"J'ai le plaisir de vous soumettre le manuscrit intitulé-----------------.
Ce texte s'adresse à des enfants à partir de ...................et pourrait peut-être trouvé sa place dans votre collection...................."

Super l'originalité, non?

Je ne dis qu'une seule chose:

On va dire qu'on a tout donné dans l'écriture du manuscrit !

Bertrand a écrit:en même temps les livres X, en général ça séduit !

(pardon, c'était tentant...)

Pas mal, j'y aurais pas pensé

toujoursinvit a écrit:Si vraiment ça te bloque, rédige une lettre super light. Ce qui est important c'est ton bouquin. Voilà un exemple de courrier que je fais; tu vas voir, ce n'est pas de la grande littérature!



J’ai le plaisir
de vous adresser un texte intitulé XXXXXXXXXXXX. Je pense qu’il peut correspondre au style des
histoires publiées dans votre collection XXXXXXXXXXX.


J'espère qu'il séduira votre comité de lecture.


Cordialement,

J'ai jamais osé faire si court en fait, j'ai peur qu'ils croient que je me fiche d'eux. Mais c'est vrai que tu as raison, je pourrais moins m'embêter à décortiquer mes textes...

C'est ton roman qu'ils doivent lire, pas ta lettre! (surtout, comme je le disais dans un autre message, que ton courrier n'est sans doute lu que par la secrétaire).