L'editeur idéal !

A l'heure où l'on discute beaucoup du comportement d'un éditeur qui pose problème, j'aimerais que vous me fassiez part ce ce que vous attendez, ce que vous espérez d'un éditeur.

Il y a quelques semaines, j'ai eu l'occasion de parler avec un libraire qui a travaillé chez un grand éditeur et a été directeur de collection. Certes, il s'occupait de littérature "vieillesse" (par opposition à littérature jeunesse) mais ce qu'il m'a dit m'a beaucoup fait réfléchir. Il m'a confié au cours d'une longue conversation, si vous le pouvez restez chez les mêmes éditeurs. Le travail d'un éditeur est aussi de "chouchouter" ceux avec qui il travaille, de les encourager...

Avant tout, je suis loin d'être une personne parfaite et ne demande pas l'impossible aux gens.

Je ne veux pas ce ce post soit une tribune d'accusation, plutôt, une liste de souhaits, de rêves, de témoignages positifs car je suis sûre que vous connaissez les perles rares ou pas d'ailleurs qui se conduisent bien ou même très bien.

Dites ce qui vous plait chez tel ou tel sans forcément le citer. Et tenir compte de leurs difficultés aussi à exercer leur métier. Enfin on est là pour positiver et provoquer peut-être au bout un effet pygmalion....

ça nous aidera sans doute aussi à affiner notre propre comportement.

Excellente journée à tous !!!!

Je commence donc : J'apprécie ÉNORMÉMENT ceux qui répondent !
( je sais, ils reçoivent trop de projets...) mais c'est comme ça, j'aime qu'ils répondent.

Kicou, super ce sujet Catibou
Ce que j'attends ce sont : des échanges autour de la même passion, la complicité, les conseils. Pour moi un éditeur c'est un peu comme un collègue ou un coach car on avance dans le même sens en essayant de transmettre une passion des écrits autour de soi et ce quelques soient les sujets abordés Bien sûr interviennent ensuite la rémunération et le respect dans les actes

Oh oui tu as bien raison. Avoir des réponses cela aide beaucoup à avancer. Que ce soit un oui ou un non au moins ce sont des réponses

Je n’ai jamais été éditée donc difficile de dire ce que j’aime le plus ou le moins mais il y a quand même deux choses :

1. Comme l’a dit Catibou, une réponse tout simplement, négative ou positive mais une réponse. C'est la moindre des choses, ça s'appelle le respect

2. Peut-être un peu plus d’éclectisme dans les projets.
En gros donner une chance aux débutants, prendre plus de risque dans leurs choix.
Et si on est pas choisi, éventuellement savoir pourquoi !
Je sais que les éditeurs reçoivent beaucoup de projets mais pour nous c'est important de savoir ce qui ne leur a pas plu...

Beau sujet
-J'aime bien qu'ils répondent aussi
-J'aime bien (comme une toute nouvelle maison^^) que tout soit clair, qu'on sache clairement si notre projet peut les intéresser ou pas. ok c'est à nous de savoir en regardant leurs livres, mais si ils précisaient convenablement, ils recevraient également des choses bcp plus ciblées!

Bien joué Catibou, voilà un bon sujet !
Moi, ce que j'aime, c'est qu'ils acceptent mon manuscrit, qu'ils me rappellent dans la minute qui suit sa lecture ( donc deux heures après réception), qu'ils me disent que ce que j'ai écrit est génial et que mes conditions seront les leurs (à ce moment, la presse est déjà convoquée, bien sûr...)
Bon, allez, c'est pour de rire. Ca n'arrive jamais ces choses-là. Et puis, je ne crois pas que cela me plairait tant que ça.

Tu as oublié qu'il faudrait qu'ils te signent un contrat pour un futur livre pas encore écrit. Et là, c'est pas mal.

Moi je débute aussi en tant qu'auteur .
Pour l'instant j'ai reçu qu'une réponse et négative bien sur !
Et j'aimerais comme beaucoup d'entre vous , qu'ils nous répondent oui où non mais qu'ils répondent , car l'attente est longue parfois et je baisse les bras assez vite .
C'est un bon sujet Catibou

Mimialba, ne baisse pas les bras. Notre passion ou pour certaines ou certains, peut-être leur métier, doit nous entraîner plus loin et refuser tout abandon au (x) premier (s) refus. Si l'on baisse les bras, peut-être qu'un autre auteur enverra son manuscrit -qui ne sera peut-être pas mieux que le tien- mais qui aura la chance d'attirer l'attention d'un éditeur.
J'ai envoyé mon dernier manuscrit à quatre éditeurs avant qu'il ne soit publié. Si j'avais abandonné, les pages seraient encore dans un tiroir. J'écris juste par passion, ce n'est pas mon métier, mais je m'accroche.
Deux autres livres sont encore en cours d'écriture, un autre est achevé et je ne vais pas tarder de l'envoyer. Et s'il faut que je l'envoi a 10 ou 20 éditeurs, je le ferai. (Quoique je commencerai à me faire du soucis en me demandant si je n'ai pas écris une daube).
Je ne me permettrai pas de donner des conseils, ni la prétention, mais
courage et haut les cœurs !

Voui, voui, voui... Il faut insister Mimialba. J'ai écrit quatre romans avant d'un voir un édité, par un joli concours de circonstances d'ailleurs. J'en ai publié un second chez un autre éditeur qui a ensuite voulu des trois premiers. Alors...
Certains répondent, d'autres pas. Certains ont des mots gentils et assez consolants, d'autres pas. C'est le monde... Si on ne te répond pas, ne te formalise pas, c'est la tendance un peu grossière du moment. Attends trois mois. c'est à peu près la durée après laquelle tu ne pourras pas espérer de retour positif. Si personne ne veut de ton texte, essaie de voir comment le rendre meilleur.
Bon courage et bonne chance.

Comme tout le monde j'attends des réponses. Je trouve ça tellement irrespectueux quand ils prennent même pas un petit 5 minutes pour répondre. Oui ou non, peu importe, je veux une réponse.

Merci pour vos encouragements , mais j'ai laisser tombé une longue histoire pour en faire plein de petites , qui ont d'ailleurs trouvé des illustratrices et un illustrateur . Le courage et revenue , on verra bien par la suite .

J'aime bien toutes vos réponses !
J'aime bien aussi ceux qui nous reçoivent avec humanité sur les salons, ne nous prennent pas de haut.

Entre la ligne éditoriale claire, précise et le fonctionnement au coup de cœur, des fois je ne sais pas ce que je préfère, disons que ça laisse de la marge pour tout les créateurs...

J'aime bien ceux qui dans leurs lettres de refus restent courtois.

J'aime bien ceux qui lorsqu'ils vous renvoient votre manuscrit ne collent pas une grosse étiquette bien collante dessus rendant le projet que vous avez fait imprimer inutilisable. Aïe, aïe, aïe, je tombe dans la dénonciation, chose que je ne voulais pas... J'aime bien les autres donc !

J'ai cru comprendre que pour vous d'une façon générale, une réponse est un signe de respect.

Moi, pas de réponse si mon book/un projet ne les intéresse pas, ça ne me dérange pas. Parce que je peux aisément concevoir qu'on soit débordé par la masse de travail dans une maison d'édition, et là la qualité d'un éditeur sera, pour moi, de savoir gérer ses priorités (comme rémunérer ses auteurs, s'occuper des projets en cours, envoyer les contrats dans les temps à ceux qu'il souhaite publier, bref communiquer énormément et efficacement avec les gens avec qui il travaille). Répondre aux auteurs avec qui il ne souhaite pas travailler, c'est génial, mais c'est un luxe, que toutes les maisons d'édition ne peuvent se permettre. Bref, c'est sympa, mais ça n'a rien à voir avec du respect à mon avis

Sinon j'attends d'un éditeur qu'il paie des à-valoirs corrects dès que son entreprise peut se le permettre. Ca, c'est un vrai signe de respect de l'auteur et de son travail.

J'attends aussi de Super-éditor qu'il sache conseiller, orienter, sans interférer avec le travail de l'artiste. Qu'il sache que son travail (formidable) est de publier des livres, pas de les écrire/illustrer.
Qu'il demande toujours l'autorisation de l'auteur avant de changer un titre, ou une mise en page.

Qu'il sache dire quand ça lui plait. Un "c'est très joli" de la part d'un éditeur, même s'il vous publie déjà, est plus gratifiant qu'un "ok ça va". C'est comme quand on prépare un bon ptit plat, on préfère un "mmh c'est bon" qu'un "ben je mange donc c'est que j'aime bien, non!".

Bon je vais arrêter là, parce que je m'évade dans un monde de licornes roses et d'arc-en-ciels et je risque de ne pas revenir

Trop tard Pich, tu m'as emportée

Pour ce qui est des réponses, je suis assez d'accord avec Pich. Ce n'est pas parce qu'un éditeur ne répond pas qu'il ne respecte pas votre travail. D'ailleurs sur leurs sites, ils précisent le plus souvent que s'il n'y a pas de réponse au bout de x mois c'est que c'est négatif. C'est vrai que ça ne prend pas longtemps un "p'tit mail". Mais quand le dit mail est multiplié par des centaines... là ça prend du temps.

Mais bon, c'est vrai qu'il est toujours agréable d'en avoir une (de réponse), car dans ce cas on a au moins la satisfaction d'avoir été lu .

Pour la réponse, c'est tellement simple d'instaurer une réponse automatique sur une boîte mail, que je trouve également que c'est un manque de respect de ne pas répondre. + un manque d'organisation du coup.

Moi ce que j'aime, c'est que l'éditeur fasse ou fasse faire la mise en page, et qu'il me demande mon avis. J'aime qu'il relise les textes et les corrige (pas le cas partout !!!). J'aime avoir le BAT dans les mains et discuter du papier. J'aime qu'il soit clair dans les dimensions des illustrations (cm, résolution, fonds perdus...). J'aime qu'il organise des scéances de dédicaces. J'aime qu'il envoie le relevé des ventes à la date prévue. J'aime qu'il pense à moi pour d'autres projets.

L'éditeur idéal:
-qu'il donne un à valoir correct (à partir de 700 euros pour un illustrateur et 400 pour auteur, je trouve ça correct). C'est un risque d'engagement mutuel, l'éditeur par l'à-valoir, les auteurs/illustrateurs par le temps passé sur le projet.
-un pourcentage sur les droits aussi (10 pour cent à se partager entre auteur et illustrateur) me semble bien.
-qu'il soit bien diffusé (pour moi, c'est important que le livre se vende)
-qu'il soigne la fabrication de ses livres
-qu'il y ait communication et pas de mensonges lorsqu'il y a difficulté.
-que le contrat soit en règle, sans clause abusive et les paiements aux dates prévues. (Communication, négociations ouvertes, oui, donc, deux mots qui peuvent revenir.)
-respect du dit contrat.
-qu'il envoie les relevés de ventes...
-qu'il y ait une entente cordiale, échanges sur les BAT etc...

heu...voilà ce qui me vient en tête...
Pour moi, être éditeur, c'est être passionné mais savoir gérer une entreprise aussi...

Les réponses au projets envoyés, non, je m'en fiche complètement s'ils ne répondent pas... Ils reçoivent assez de projets par jour pour ne pas perdre de temps là-dedans. Je préfère qu'ils utilisent leur temps pour des choses constructives, et envoyer un mail type: "non, votre projet ne nous intéresse pas" ne m'apporte rien, perso.

Ce sujet est très intéressant, c'est important de savoir comment chacun
voit l'éditeur idéal, et de se rendre compte qu'il y a aussi des points
qui apparaissent chez les uns, et pas du tout chez les autres.

Pour ma part, l'éditeur idéal serait (car il n'existe pas, et n'existera peut-être jamais) :

- il a un beau catalogue... c'est important de voir son livre au milieu
d'autres beaux livres, mais là, c'est subjectif, je sais...
- il doit être bien diffusé : le livre doit se vendre, donc être vu, pour être lu...
- il doit mettre en place une bonne promotion du livre : salon, articles etc (ce qui rejoins le point n°2)
-un bon contrat avec aucune clause abusive... je ne vais pas revenir là dessus, c'est l'essentiel! et bien entendu qu'il respecte ce contrat
- je trouve important qu'il y ait une répartition des droits d'auteurs égale entre l'auteur et l'illustrateur, même si c'est rarement le cas
- l'à-valoir : il doit y en avoir un mais je n'ai pas d'exigence sur le montant...
- si l'éditeur donne une réponse à un projet envoyé, elle doit être personnalisée et constructive, sinon, je préfère ne pas recevoir de réponse, ça ne sert à rien.

Et je termine par le plus important pour moi : le bon rapport entre l'auteur et l'éditeur. Il faut qu'il y ait communication, c'est je crois le maître mot. C'est important de se sentir impliqué dans la réalisation du livre, de suivre toutes les étapes. Je pense surtout aux auteurs : je trouve important de pouvoir partager la réalisation des illus, de donner son avis. Une belle complicité entre l'éditeur, l'illustrateur, et l'auteur.

Voilà...

Et bien, je ne sais pas si l'éditeur idéal existe. J'ai pu travailler avec quelques-uns. Certains possèdent la fougue de la jeunesse, d'autres l'expérience professionnelle. Certains ont versé des à-valoir, d'autres pas mais je n'ai pas eu le couteau sous la gorge pour signer. Certains respectent les délais, d'autres pas. Mais ils ont un point commun: ils sont profondément humains, sans doute parce qu'il s'agit de structure à taille humaine.

Je n'avais pas vu ce post !
L'éditeur idéal devrait... faire son travail tout simplement !!!
Je suis à 100% d'accord avec le discours d'Audie :
répondre, corriger, faire la mise en page, diffuser, vendre, payer correctement... Voilà qui me semble digne d'un bon éditeur.

Moi aussi, j'avais raté ce post ! Les points qui ont été évoqué sont importants pour moi et surtout effectivement la communication et comme il a été dit aussi dans les moments où rien ne va plus !!
Derrière un contract clean, il y a effectivement le sentiment d'être respecté et non utilisé et exploité. Qu'est-ce que j'apprécie le petit plus d'humanité que j'ai trouvé chez certaines personnes que je ne dénoncerai pas . Et puis quand même c'est appréciable de beaux compliments sur son écriture. Personnellement, ça me rebouste et me donne beaucoup d'énergie pour écrire.

Je suis d'accord avec toi Pich, j'ajouterai un éditeur qui paye dès le premier livre vendu, c'est à dire qu'il n'attende pas que le 1000ème soit vendu pour commencer à payer (lorsqu'on est payé au % des ventes).

Un autre truc pour moi : le relevé des ventes est très souvent indiqué sur le contrat au 31 décembre, je comprends, ça correspond à la fin de l'année comptable tout ça... Mais malheureusement y'a très peu de gens qui travaillent le 31 décembre, donc au final le relevé n'arrive jamais à cette date !!!

Ca dépend, il y a des éditeurs qui, justement, ne clôturent pas leur année comptable fin décembre

Raison de plus pour le fixer à une date où il peut effectivement être effectué