Faut-il ressembler aux illustrateurs modernes pour réussir?

Quand je vois les illustrateurs publiés de nos jours, j'ai parfois l'impression qu'ils ont tendance à se ressembler et à suivre la même ligne graphique.

J'ai des références ancrées dans des styles de dessins plus "anciens", du genre années 90 voire avant, comme les livres et illustrations qui m'ont personnellement marqué en grandissant.

Faudrait-il que je me force à dessiner comme "tout le monde" pour faire "moderne" et "vendre" afin que j'aie une chance? (personnellement, ça me dégoûterait)

Ma différence est-elle un atout ou un inconvénient?

Qu'en pensez-vous?

Il ne me viendrait pas à l’idée de me forcer à faire ce qui ne me parle pas en terme de style, juste pour espérer avoir de meilleures chances. Parce que je pense que mon manque de motivation se verra sur le résultat final, qui ne paraîtra pas authentique.

J’ai constaté que la perception qu’on avait de mes travaux dépendait souvent des goûts personnels des gens susceptibles de me proposer un contrat, et de ce qu’ils souhaitaient proposer au public.

Quand j’étais étudiant, j’avais des influences fortement marquées par l’univers manga (j'ai grandi avec Dragon Ball). Cela m’a parfois été reproché lors de l’envoi de certains projets de BD, mais je n’ai jamais voulu renier ce par quoi j’étais passé. Parfois on m'a même dit que ça ne faisait pas assez manga, et qu'on ne donnerait pas suite.

Je n’ai pas eu besoin de changer de ligne pour me faire publier pour la première fois, malgré les refus que j’avais récoltés avant ça. En dehors de l’édition, ce sont mes influences manga qui ont plu et qui ont fait que des collaborations m’ont été proposées. Je ne suis pas certain que ça t’aidera si je te dis qu’il faut d'abord que ton univers graphique te plaise à toi, et seulement ensuite il pourra peut-être plaire au autres (et certainement pas à tout le monde).

Mais il est bon de rester curieux et d'expérimenter de nouvelles choses : c’est en restant ouvert à d’autres influences tu peux enrichir tes réalisations. Il faut juste que de base, tu aies cette envie-là, cette motivation qui t’anime (bien plus que le fait de simplement te forcer). 

bonjour gaucelm

j'imagine qu'on ne peut faire du bon qu'avec qche qu'on aime 
l'auteur de titeuf lui meme dit que sa carriere a décollé qd il a commencé a se lacher et a se faire plaisir en oubliant ses objectifs commerciaux ou de vouloir plaire

pour autant, les styles visuels évoluent, il y a des modes, ce qui faisait vendre en 1980 n'est pas la meme chose que ce qui fait vendre en 2020, ce qui explique que certains illustrateurs tres demandés a une époque tombent en désuetude si le gout des consommateurs changent car le but des éditeurs est de vendre et dieu sait que c'est difficile vu la concurrence, le nb d'ouvrages qui sortent tous les jours etc, ils cherchent des illustrateurs "bankable". Parfois, même pour ne pas prendre de risques financiers, ils rachètent les droits de livres qui ont cartonné a l'etranger pour les adapter en france!!

La bonne nouvelle est quil y en a pour tous les gouts, on est quand meme dans une époque tres libre graphiquement parlant, il y a tellement de styles!

parfois pour s'adapter il suffit de renoncer a ses contours de dessin,(ça ne se fait plus trop les contours épais) ou de changer sa palette de couleur

donc.... si tu veux vraiment vendre ,trouve un compromis entre ce que tu aimes et ce qui "marche"

ce qui implique un vrai travail de veille "artistique", des courants etc, d'observer 
par exemple sur deviant art, café salé, les banques d'images, les meilleures ventes en librairies, les images populaires sur facebook , les pros dont on parle sur les sites de référence etc

Merci de vos réponses. J'essaie de développer mon style pour qu'il me plaise au maximum et je refuse de le déformer pour me conformer à un moule de la masse "à la mode".

J'essaie aussi de trouver un compromis avec ce qui marche, en trouvant les sujets et thèmes qui passionnent les gens... indice: c'est rarement quelque chose de complètement original...

Certains finissent par se conformer car ils ont alors plus de "oui", d'autres gardent leur style et il faut alors un déclic chez un éditeur pour que d'autres accrochent (c'est le cas je trouve de Loren Bes, Célina Guiné ou encore Tataninig Bourhis)... et moi je préfère de loin ! ^-^