RDV Important avec diffuseur.

Moi et ma sœur avons réussies à décrocher un rendez-vous particulièrement
important avec une grosse société de diffusion. Après avoir signé un contrat de
distribution avec Daudin distribution, nous avons étés contactés par un certain
Mr afin de nous rendre à Paris le 20 janvier. Nous devons présenter nos
maquettes et il a déjà reçu la liste de nos futures publications avec le
détail, le nombre de tirage prévu et la date provisoire de sortie..


Le hic, c’est que nous ignorons ce qu’il conviendra de faire
ensuite. Déjà, c’est lui qui a initié le premier contact, sachant tout de même
que nous avions démarchées quelques-unes de ces boîtes pour se voir répondre des
fins de non-recevoir. Et nous aimerions faire le déplacement jusqu’à Paris pour
quelque chose de concret.


Ma question est : y a-t-il parmi vous des jeunes
éditeurs qui sont parvenus à avoir un contrat dès leurs débuts avec une boîte
de diffusion ? Et si oui, quel fut votre manière de procéder pour négocier ?


Ce serait un grand-pas en avant pour une petite maison comme
nous, on serait jetés dans la grande distribution avant même d’avoir réalisé.
Mais je ne veux pas mettre la charrue avant les bœufs. J’attends vos avis et
conseils.

Hello, essaye de contacter les éditions PPI, elles sont sur ce forum et sur FB. Quand elles peuvent, elles apportent des renseignements intéressants. En plus, elles sont super sympathiques

Bonjour Sabine,

Alors nous, pour le moment, nous sommes et restons en auto-diffusion/distribution.
Déjà parce qu'un diffuseur/distributeur prend un pourcentage trés trés important et que ceci n'est pas vraiment utile et intéressant tant que l'éditeur n'a pas un catalogue suffisamment fourni.
C'est d'ailleurs eux qui imposent les quantités minimales d'impression.
Et on a vu des petits éditeurs couler parce que les commerciaux du diffuseur plaçaient les livres à tout-va et n'importe où juste pour rentrer dans leurs objectifs... et résultat pour l'éditeur, peu de ventes, des retours en masse et la catastrophe.

Bref, je ne veux pas être alarmante, juste vous inciter à la prudence et à bien peser le pour et le contre.
Si vous optiez pour tel ou tel diffuseur, n'hésitez pas à entrer en contact avec des éditeurs qui passent par eux pour savoir s'ils en sont satisfaits.

Bon courage

Je n'y connais rien mais vous rapporte les propos d'une libraire très dynamique, rencontrée récemment.

Elle m'a dit que les petits éditeurs ne devraient pas prendre de diffuseur. Le mieux est, m'a t-elle dit est de se partager le territoire en zones où l'on visite systématiquement les libraires.

Elle a ajouté que rien que pour le déplacement, elle prend des livres. Elle précise aussi que rien ne remplace un échange franc entre éditeur et libraire et que les diffuseurs placent les livres sans les défendre.

Si je comprend bien, il ne vaut mieux pas se faire diffuser ? je crois, pour ma part que les propos de cette libraire étaient motivés par la part libraire qu'elle peut prétendre si l'éditeur s'auto-diffuse. De 37% pour en passer à 22%, je comprend qu'elle ne souhaite pas voir sa marge se réduire considérablement. D'autant que les librairies que nous avons démarchés nous-même en France, Belgique, Suisses et francophone à l'étranger, toutes se montrent enthousiasmé...au départ ! Pour ne plus donner de nouvelles ensuite. Je crois qu'il faut être vigilant et négocier chaque clauses afin d'être gagnant des deux côtés.
De toutes part, je lis que pour un éditeur, avoir un diffuseur est une sorte de consécration. J'ignore comment fonctionne les autres, je respecte chaque avis mais je pense quand même aller conclure un contrat avec Volumen. Nous n'avons pas fait la démarche d'aller chez eux, ils nous ont contactés d'eux-même. Quant à l'avenir, qui sait ? Seul le temps nous dira si nous avons eu raison ou non.

Point de vue intéressant !

Mais après, elle va chercher les auteurs et les illustrateurs, organise des dédicaces, se bouge beaucoup autour des livres qu'elle défend...Donc qu'elle empoche la différence peut se justifier par les efforts qu'elle déploie pour vendre ces livres et tout le monde s'y retrouve...

Je ne veux pas défendre absolument le fait de travailler sans diffuseur, je fais juste part de sa façon de travailler ...

Bon rendez-vous à vous !

Elle est unique cette dame. j'aimerais la rencontrer. Lorsque nous avons commencé à démarcher, nous sommes allées dans la plus grande librairie de Toulouse. Suite à notre rencontre, celle qui s'occupait de la jeunesse nous as bien fait comprendre que son taux était de 37%, non négociable. Et qu'elle prendrait juste les livres en dépôt. Donc, pas de pub ni de dédicaces autour. j'avais les boules, je trouve que si les libraires ne laissent pas leurs chance aux petit éditeurs, c'est dommage de les ignorer.
C'est mon point de vue, issue de cette mauvaise expérience mais je peux me tromper. Je l'espère !

Bien sûr, pour les petits éditeurs, il y a bien plus de libraires antipathiques et peu enclins au soutien que l'inverse, c'est la triste réalité !
Cela dt, ce n'est pas parce qu'un diffuseur viendra proposer tout son catalogue qu'ils prendront les livres ou les mettront mieux en valeur..

Je rejoins ce que dit les éditions PPI. Le choix revient à la librairie derrière d'accepter ou non les ouvrages et ce n'est pas parce que la maison d'édition à un diffuseur que ses livres se vendent mieux et surtout que le commercial qui démarchera mettra tout son coeur à tenter de les vendre.
J'ai travaillé à la Fnac, j'en a recontré des commerciaux, donc je dis ça en connaissance de cause.

Après travailler avec un diffuseur permet aussi d'accéder plus facilement à certains distributeurs qui n'aiment pas trop l'autodiffusion.

La seule chose en fait avant de faire le choix définitif, c'est de voir le contrat proposé et pas se faire marcher sur les pieds.

Pour ce qui est des dédicaces, ça je pense que ça se travaille, certaines libraries le proposeront peut-être de leur propre chef, par coup de coeur vendeur, par envie de faire découvrir l'oeuvre, mais que la maison d'édition le propose aussi ça peut marcher.

Je crois que négocier à la dur le contrat permettra de mettre tout le monde d'accord. ce que je compte faire d'ailleurs car nous avons l'intention de faire nos salons sans que cela porte préjudice à qui que ce soit.
Comme le dit ma sœur, ils ne sont pas en position de force. Nous savons que les éditions Milan les ont quittés et nous devrons jouer de ça pour imposer nos conditions. Après tout, ça a marché avec Daudin, je ne vois pas pourquoi ça ne fonctionnerait pas avec eux du moment que nous sommes clair sur ce que nous voulons.

Je vous souhaite bonne chance pour votre rendez-vous, même si je n'ai pas de conseils à vous donner, c'est un aspect de l'édition qui m'est inconnu, mais j'espère que vous obtiendrez ce que vous souhaitez

En effet le pourcentage diffuseur est important, mais je pense aussi que le volume des ventes est plus important.
En prévisionnel, cela permet de tabler sur un nombre d'exemplaires imprimés plus importants, donc un prix d'impression plus bas.
Donc tout le monde s'y retrouve.
Sabine, fonce, et tiens-nous au courant de ce rdv !

Merci !!!

Bonjour.
Nous, nous avons décidé de rester en auto diffusion.
Nous n'avons que 3 titres pour l'instant, nous sommes associatifs et nous privilégions une distribution un peu différente (écoles, asso, biblio, structures diverses...)

Un diffuseur prend un gros pourcentage, l'éditeur ne gagne plus grand chose et les retours peuvent être très importants ! Un petit éditeur qui découvre après 6 mois un taux de retour de 75% peut avoir du mal à le supporter !!!
Je pense qu'il faut bien réfléchir avant de signer chez un diffuseur et examiner d'abord toutes les autres pistes (distribution parallèle, Calibre, etc.). Surtout, il me semble que signer avec un distributeur si on a moins de 10/15 titres au catalogue et des tirages inférieurs à 3000 est très dangereux.

Je viens aux nouvelles. Le rdv s'est très bien passé, il a été très enthousiaste sur nos projet et a aimé nos ligne éditoriale. C'est un monsieur qui voyage souvent et qui n'a pas d'à priori sur la taille des éditions qu'il rencontre. Nous saurons en février si nous sommes acceptés chez Volumen car il doit présenter notre maison et celles qu'il a rencontré avant devant un comité.
Nous avons bien négocié le pourcentage et chacune des parties à eu ce qu'elle désirait. Donc tout va bien dans le meilleur des monde.
Je tiens à préciser que notre distributeur, Daudin dont la commission s'élève à 11% n'est pas le diffuseur avec qui nous avions rdv.

Super! C'est génial tout ça!!! Je suis bien contente pour vous ! Je croise les doigts pour que vous ayez une réponse positive

C'est juste une question de chiffres... (libraire 35%+ diffuseur ?%+ distributeur 11%) + (imprimeur + frais d'édition +...) ça te fait quel pourcentage ? Que reste-t-il pour payer ton travail ?

Les gros éditeurs peuvent se permettre de payer tous ces intermédiaires vu les prix de revient d'un livre imprimé en Chine par centaines de mille... et en plus les sociétés de diffusion et distribution leur appartiennent...

En n'oubliant pas les retours qui peuvent être importants et plus tout à fait neufs...
En ce qui me concerne je ne crois pas que ça soit intéressant tant que je ne passerai pas à la tv !!!

Ces chiffres sont exact...pour les petits diffuseurs. Car avec eux, nous avons vu la tranche de pourcentage et la remise accordé par les librairies à ce gros diffuseur ne dépasse pas les 27%. Et leur pourcentage à eux est de 14%.
Chacun est libre, je pense de choisir. Nous souhaitons avoir un diffuseur là où d'autres préfèrent s'auto-diffuser. Et nous imprimons en bulgarie pour un coût de revient cinq fois moins cher qu'en France. Pour 4000 livres, c'est 1770 euros, donc, on s'y retrouve. Et nous sommes exempt de tva.

Je pense que les 2 systèmes sont viables.
Soit imprimer peu d'exemplaires, les vendre soit-même, et se faire une importante marge dessus. C'est valable quand on ne souhaite pas faire d'investissement de départ massif.
Soit imprimer +, et se faire diffuser. Le volume de ventes est normalement plus important. Bien sûr il y a le risque des retours. En fait, cette deuxième solution présente un plus gros risque mais permettra aussi de se développer + si cela réussit...

Pour info Sabine, combien de livres y'aura-t-il dans ta collection au départ ?

la remise accordé par les librairies à ce gros diffuseur ne dépasse pas les 27%.

Sauf que c'est l'inverse et que c'est le diffuseur qui impose sa remise...

Personnellement, je ne suis pas en mesure d'imposer quoi que ce soit à ce système qui existait déjà avant que nous montions Belcastel. Ils ont des accord, ce n'est pas à moi de décider quoi que ce soit sur la marge libraire. Nous aimons ce que nous faisons, nous travaillons dur chaque jours et nous avons l'opportunité de nous faire diffuser. alors je ne vois pas pourquoi on devrait cracher sur cette chance pour une marge supérieure ? Nous en avions une plus importante avant, certes mais je sais que c'est plus simple de se concentrer ensuite sur sa ligne éditoriale lorsque quelqu'un d'autre place vos livres à votre place. après, c'est chacun selon ses choix. Comme ce Mr nous l'as dit, ce n'est pas dans leurs intérêts de couler les maisons d'édition qu'ils diffusent et il ont dans leur catalogue des éditions bien plus minuscule que nous avec juste trois titres au catalogue.
Pour info, sache que nous avons 11 titres au départ. Certains sont de petits livres alors nous réfléchissons pour en produire d'autres avant la fin de l'année.

Je ne vous ai en aucun moment jugé, j'ai juste donné un avis et émis une petite nuance... vous avez ouvert ce post pour cela, du moins était-ce ce que j'avais cru.
Je vous souhaite beaucoup de réussite.

Oui, je l'avais ouvert pour cela. J'ai eu de multiples conseils, certains préfèrent s'auto-diffuser eux-mêmes, d'autres pensent qu'un diffuseur c'est bien mais qu'il y a des risques. J'ai pris note de tout ces avis lors du rendez-vous et nous avons bien négocié notre contrat. Je ne suis en aucun cas vexée, si je l'ai fait passer comme tel alors je m'en excuse, ce n'était pas voulu.

Oui, je pense que c’est un choix difficile mais il faut bien se lancer ! Effectivement, cela vous permettra de vous concentrer sur la ligne éditoriale et de mettre toutes les chances de votre côté pour que le livre rencontre son public. Il y a des risques, je l’admets… Comme pour tout. Mes félicitations pour cette bonne nouvelle !

Merci. D'autant que c'était mal partit au départ car c'est connu dans le milieu que les diffuseurs boudent les petites maisons, pas assez productive et rentable. Et puis, nous pourrons toujours repasser en auto-diffusion après si cela ne nous correspondait pas.

Oui, vous avez raison dans la vie il faut savoir rebondir et s'adapter aux situations qui ne sont pas toujours évidentes En tout cas bravo! Je vous souhaite plein de bonnes choses pour votre maison

Oui, c'est certain. Je connais beaucoup de jeunes maisons qui adoreraient avoir un diffuseur mais c'est très difficile...

Bonjour Sabine et merci pour tout les précieux conseils.
Je vous ais envoyé un MP dans l'espoir d'avoir les coordonnées de votre "nouveau" diffuseur.
Pour tout dire, nous avons contacté plusieurs grand diffuseurs/distributeurs qui, pour la plupart, n'ont pas donné de suite positive (Flammarion, Gallimard, Auzou), soit n'ont pas donné de réponse du tout.
C'est un peu décourageant car nous souhaitons vraiment passer par un diffuseur pro et national.

Chacun est libre d'y voir des avantages comme des inconvénients, il est vrai. De notre coté, nous pensons qu'il est préférable de confier cet aspect important à un vrai pro.

Je reviendrais souvent par ici pour voir si ce topic bouge.
A bientot

David

Les éditions Belcastel ont fermé.
Leur "nouveau" diffuseur était, je pense, LOKOMODO (http://www.inlibroveritas.net/forum/sujet/137).

Pour ma part, j'ai contacté pas mal de diffuseurs/distributeur aussi pour ma maison que je suis ne train de créer et en effet, ils ont des pourcentages énorme.

J'ai contacté tous par téléphone : Makassar, MDS, Volumen et Hachette-livre. Si tu as de la chance, la personne qui d'occupe de tout ça sera là et répondra à tes questions. Si non, il faut tenter assez longtemps, être patient et tout... En une semaine, j'avais réussi à avoir qu'un seul commercial sur les 4 boîtes ^^;

Quoi qu'il en soit, tous les diffuseurs vont vouloir un rdv pour parler des livres à diffuser. Il va falloir leur présenter de tout ton coeur et de toute ta passion ce que tu souhaites vendre. Et après, si ta passion a été bien transmise, ils voudront bien te diffuser le livre... Tu verras avec eux le nombre d'exemplaires à leur envoyer, leurs marges etc.

Je n'ai pas encore choisi mon diffuseur pour ma part car... je n'ai pas encore réussi à avoir tout le monde au tel lol

Bonjour Ikuko,

J'ignorais que Belcastel avait fermé. Fin de l'aventure ou changement d'enseigne?

Effectivement, comme toi nous sommes confrontés à un certain mépris de la part des gros diffuseurs. Chez Hachette, qui ont eut la correction, eux, de nous contacter, il faut minimum une douzaine de titres au catalogue. Pour les autres diffuseurs que l'on a réussi à avoir par téléphone, c'est une fin de non recevoir.

Mais ce n'est pas grave : cela nous booste davantage a continuer.
On s'en fout : on a des chics auteurs, d'excellents illustrateurs, et on fera des supers bouquins, avec ou sans ces gros diffuseurs. ^^

Merci pour cet échange en tout cas.

A bientot

David