Pour la défense de nos métiers

Bonjour à tous !

Je crée ce topic pour relayer une info importante.

Peut être avez vous entendu parler dans la presse, d'une polémique en ce qui concerne les métiers créatifs (graphistes, illustrateurs, motion-designer, webdesigner, photographes...etc...) ?

Même si ce n'est pas le cas, je vous invite lire, signer et diffuser la lettre ouverte suivante qui appelle au respect des conditions de travail des personnes exerçant un métier de la création visuelle, qu'elles soient salariées, artisans, auteur, des agences ou des indépendants.

Le perverted crowdsourcing est en passe de devenir un modèle économique généralisé sans contrôle du gouvernement, alors qu'il est basé sur un système, louable à l'origine, modifié à des fins commerciales et volant aussi bien le travail de milliers de personnes pour le revendre, que l'état en faisant travailler ces milliers de personnes sans rémunération, sans contrats ni déclarations.

Les essais gratuits ne sont demandés que dans les métiers de la création alors que cela serait choquant pour n'importe quel autre domaine. Nous avons besoin du soutien de toute la communauté créative pour défendre notre métiers, notre passion et notre gagne-pain ! Plus nous serons nombreux à se soutenir plus nous aurons de chance que notre travail soit reconnu comme tel et respecté.

En tant qu'illustrateur et animateur indépendant je fait donc appel à votre participation.

Pour mieux comprendre le "quoi qu'est-ce" : 
http://www.lesgraphisteries.com/2012/10/15/wilogo-creads-co-la-gangrene-du-creatif-par-le-crowdsourcing/

Et pour signer : http://www.travailgratuit.com/

Un grand merci d'avance pour ceux qui suivront le mouvement !


Diffusez s'il vous plait  Merci !

Ouai, faudrait aussi arrêter de participer aux concours d'illustrations pour peut-être figurer dans un bouquin!
Moi aussi j'en ai marre des gens qui travaille gratuitement. Parce que sinon notre boulot n'a plus de valeur!

Tout à fait ! c'est exactement ce que cette lettre tente de dénoncer. Il est toujours bon de rappeler que vivre de notre passion (qui est avant tout un savoir faire) ne doit pas être le résultat de la chance, mais d'un choix de vie, de métier. Et qui dit métier, dit revenu. Il faut arrêter de donner l'impression que la création artistique n'est qu'un passe-temps. La loi et la nomenclature des métiers français la fait apparaitre comme activité professionnelle, ce n'est pas pour rien.
On ne vit pas d'amour et d'eau fraiche et nous payons des cotisations comme tout le monde.

La plupart des concours faisant des appels à illustrations pour publier un livre qui sera vendu par l'éditeur sont très majoritairement abusifs car ne prévoient pas de cession de droits ni de rémunération. Pourtant l'éditeur, ou autres structure publiant le livre, récolte l'argent de la vente.

Pour publier son travail et en retirer le fruit il n'y que deux chemins :

- Collaborer avec un auteur/illustrateur et parier ensemble sur la publication normale et honnête du projet pour toucher ses droit sur la vente,
- Ou vendre sa prestation lors d'une commande en fonction du temps passé et du type de réalisation.

On ne doit jamais travailler gratuitement pour quelqu'un ou un projet qui dont le but est d'en retirer un profit. Chacun sa part du travail, chacun sa part du bénéfice.

N'oublions pas que notre travail à une valeur. La véritable reconnaissance de notre travail ne tient pas dans le fait d'être publier mais dans le fait qu'il se paie.

EDIT : Au fait je viens d'aller voir ton blog, et j'adore ton style !  

Yeah enfin!! j'avais parfois l'impression de me battre seule, je suis contente de voir que ça bouge et qu'enfin on dénonce les abus. Si nous faisons bloc tous ensemble, espérons que notre travail soit mieux respecté

Et merci   !!
Moi aussi j'ai été voir ce que tu fais, c'est très sympa

Je ne suis pas illustratrice ni graphiste mais je vais signer par solidarité artistique   
Je pense de plus en plus qu'on devrait se réunir pour être plus forts  

Merci pour le soutien ! Effectivement si toutes les personnes (auteurs, graphistes, illustrateurs ou non) qui sont sensibles à ce problème signent pour témoigner leur soutien nous auront encore plus de poids. Merci ! Et continuez de signer et faire tourner la pétition, parlez en autour de vous, il faut sensibiliser le plus grand nombre à ce problème qui est tut depuis trop longtemps.

J'ai signé, je n'ai jamais adhéré au travail gratuit, je n'aime pas être exploitée pour que l'on se fasse de l'argent sur mon dos. 

Aussi, c'est sûrement parce que certains n'ont pas la sensation de faire un véritable travail, surtout les jeunes et pour plusieurs raisons: basse estime d'eux-même et de leur production, horaires libres, pas de patron, pas de collègues à côté, entourage qui a tendance à délégitimer le métier quand l'argent ne rentre pas. Ils ne se rendent pas compte qu'ils se font du tord à eux-même ainsi qu'à l'ensemble de la profession. 

C'est bien que ces initiatives soient prises, adolescente j'ai été sensibilisée au problème par le site http://www.mariejulien.com/, et depuis je m'y suis toujours référée quand j'avais un doute ou une question. Mais ça  c'est parce que j'ai toujours considéré le dessin comme un métier, et même si je galère et que je stagne, je préfère brûler la totalité de mon travail plutôt que de l'offrir gratuitement à des gens qui vont s'engraisser dessus. Ceux qui continuent à donner leur main  d'oeuvre gratuitement sont soit inconscients, soit se font avoir (ça peut arriver même aux plus prudents), soit font ça parce qu'ils déconsidèrent les métiers d'art et leur propre valeur. 

Concernant le fait que les politiques applaudissent le crowd sourcing, je trouve ça logique. De leur point de vue, c'est vraiment génial: imaginez, main d'oeuvre gratuite, des esclaves modernes qui s'offrent d'eux même, dans l'indifférence générale ! Si ce modèle pouvait être étendu à tous les corps de métiers, nos riches hommes politiques et leurs amis entrepreneurs de génie s'en retrouveraient fort aisés.  Ces gens traînent pour la plupart des exactions financières dans leurs cassolettes du passé. Ils ne sont pas comme nous, ils n'ont pas d'états d'âmes ( ou en tout cas, vivent très bien avec). A leur place je serais tout aussi ravie.